Dans la province du lac, les femmes s’organisent pour faire de tontines, une pratique qui permet aux femmes de s’autonomiser économiquement et d’obtenir leur indépendance financière. Il s’agit pour elles de se regrouper 10 à 15 personnes, parfois plus parfois moins, pour cotiser de l’argent et chacune peut récupérer l’argent collecté quand c’est son tour. Selon les femmes de ngoutougoubowa, la tontine est possible grâce à leur activités génératrice de revenu.

Ngourtougoubowa, une localité située à une trentaine de km de bol chef-lieu de la province du lac, est un site des déplacés. les femmes exercent des activités génératrices  de revenus pour subvenir à leurs besoins. Les revenus de leurs petits commerces sont utilisés pour gérer par des tontines. Pour cela, Pour économiser leur argent, les femmes, de cette localité se réunissent pour verser hebdomadairement, une somme d’argent qu’elles doivent gagner à tour de rôle.

Salmata Mbodou racontent comment se passe pratique de tontine

« Nous sommes 25 femmes dans notre groupe de tontines chacune d’entre nous verse 500frs. Auparavant on cotisait 250frs, mais nous avons vu que nos activités fonctionnent bien nous avons décidés d’augmenter la somme à500frs et 100frs pour le the lorsque nous nous réunissions »

Certains hommes de la localité ont apprécié l’initiative de ces femmes mais d’autres s’y opposent. Mahamat Idriss l’un des hommes qui voie l’avantage de la tontine chez les femmes

« C’est très bien l’initiative de ces femmes même si ce 250frs par femmes c’est géniale .Si elles continuent à faire pendant 2 ans elles vont faire beaucoup des choses, tel que le commerce ,payer leur habits et autre matériels de leurs maison .Elle vont devenir autonome »

S’assurer une sécurité financière, tel est le principal souci qui amène les femmes à organiser les tontines.