La communauté musulmane dans le monde célèbre ce mardi l’Aïd-el-Kebir ou la tabaski. Cette fête, appelée aussi fête du mouton, est un moment fort de la vie religieuse et culturelle chez les musulmans du monde entier. Elle célèbre le geste d’Abraham, à qui Dieu avait ordonné de sacrifier son enfant. Mais au dernier moment, un beau bélier cornu lui est envoyé du paradis pour le rachat de son fils, selon les écritures saintes.
Pour perpétuer ce geste triomphe de la foi sur le doute et le scepticisme, la Sounah recommande, à ceux qui ont les moyens, d’immoler une belle bête, c’est-à-dire un bélier ou mouton castré.
Au Tchad, beaucoup de fidèles musulmans, la préparent plusieurs mois d’avance. Certains ménages ne disposant pas assez de ressources financières, s’arrangent autant faire se peut, à acheter un mouton afin de pouvoir fêter en famille.
A cette occasion, un reportage hier dans quelques quartiers de N’Djamena a permis de prendre la température sur le terrain. Dans le premier arrondissement, les personnes interrogées disent qu’elles espèrent bien fêter malgré, les difficultés financières. Certains affirment avoir offert des vêtements à leurs enfants. D’autres par contre entendent partager un peu de leur temps avec la famille car pour la chose qui importe le plus, c’est la vie.
Dans la ville, les moutons étaient transportés sur les lotos, dans les coffres des voitures des lieux de vente vers les résidences. Toujours hier, certains ateliers de couture ont été pris d’assaut par des personnes voulant récupérer leurs habits de fête.
Ce matin, les grandes artères sont désertes, très peu de véhicules de transport en commun en circulation.