Au Cameroun, les accidents de la route tuent plus que Boko Haram. En 2022, le bilan humain et matériel des accidents se chiffre respectivement à 3000 morts et 200 milliards Fcfa de pertes. Les chiffres sont de « « Securoute », une structure spécialisée dans les questions de sécurité routière ont été rendus publics cette semaine.

Malgré l’intensification des campagnes de prévention et de sécurité routières, les accidents de la route restent l’une des principales causes de décès au Cameroun. Comme en 2021, le nombre de personnes décédées sur les routes camerounaises est resté pratiquement le même passant de 3275 à 3000. Bien plus, les accidents ont fait perdre 200 milliards de Fcfa à l’économie camerounaise.  Dans sa note d’information, cette organisation non gouvernementale spécialisée dans les questions de sécurité routière estime que plus de 70% des drames routiers sont liés aux causes humaines.

Selon les statistiques du ministère camerounais des Transports, « 35% des accidents de la route relèvent de l’excès de vitesse, 17% à l’état de véhicule, 10,5% à l’état d’ébriété des conducteurs, 10,5% à la non-maîtrise du volant, 10% à l’état de la route et 7% au mauvais dépassement ».

Parmi les axes les plus accidentogènes, figure Yaoundé-Douala, Yaoundé-Bafoussam qualifiés par la presse du triangle de la mort. Dans un communiqué de presse daté du 23 décembre, le ministre camerounais des transports recensait, pas moins de 2475 infractions d’excès de vitesse sur l’axe Yaoundé Douala pour la seule période du 1er mai au 30 septembre. Les compagnies de transport routier interurbain détiennent la palme d’or de l’incivisme avec 1426 infractions.

Pour arrêter la saignée, le ministre Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe prescrit, je cite :  » aux promoteurs de compagnies de voyages de prendre en urgence toutes les dispositions pour encadrer leur personnel naviguant au respect de la limitation des vitesses sous peine de suspension ou de retrait de leurs agréments. » fin de citation. Dans ses solutions, Securoute propose quant à elles de sessions de recyclage de 3 mois couplées à des séances de perfectionnement avec des formateurs et d’experts de plus de 20 ans d’expérience au volant.