Par Mbodou Hassan
Le Tchad fait partie des pays qui ont des taux de natalité très élevés par famille. L’organisation Care International a animé une réflexion sur cette question qui a une grande incidence sur le développement du pays.
La question du taux de natalité élevé était au centre des discussions lors d’un atelier de réflexion organisé par CARE International. Au Tchad, certaines croyances envers les moyens contraceptifs, les interdits religieux et culturels, le statut des femmes constituent des freins à l’accès aux services de santé de la reproduction. Par ailleurs, pour certaines familles, avoir beaucoup d’enfants est considéré comme une source de richesse.
L’objectif de la rencontre était de développer une stratégie autour des thèmes comme la santé de la reproduction. Selon plusieurs intervenants, « sans planification et sans espacement des naissances, beaucoup de familles se retrouvent dans la pauvreté. »
Ainsi, malgré la sensibilisation et les causeries éducatives animées pour les femmes par des agents de santé communautaire et les sages-femmes lors des consultations prénatales, et pour les hommes au niveau de la communauté, la situation peine à changer.
La réflexion a montré qu’il faut , entre autres, une éducation sexuelle à la base et encourager les couples à fréquenter les centres de santé. Un espoir toutefois, le sujet qui était naguère tabou est traité aujourd’hui par les humanitaires et les médias.
Pour rappel, dans un rapport intitulé : « Le pouvoir du choix », le fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a dressé un état des lieux de la population mondiale et l’impact de la fécondité sur les pays. Selon ce rapport, le Tchad est le deuxième pays où le taux de fécondité est le plus élevé. « A l’heure actuelle, 43 pays affichent un taux de fécondité de 4 naissances par femme ou plus et 38 se trouvent en Afrique », précise le rapport. Parmi les 38 pays où la fécondité reste très élevée, le Niger occupe la première place avec un taux de fécondité de 5,6 %, vient ensuite le Tchad avec 5,4 %.