L’Unicef a alerté ce vendredi 4 octobre, qu’au Tchad, 250.000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, et risquent de mourir entre novembre 2024 et juin 2025, en raison d’un manque de financement pour l’acquisition des produits thérapeutiques prêts à l’emploi. C’est à l’occasion de la restitution de la revue après action de la réponse de l’Unicef à l’Est du Tchad et un plaidoyer pour une réponse renforcée à la crise nutritionnelle.
Dans son allocution, le représentant par intérim de l’Unicef au Tchad, Dr Marcel S. Ouattara, a rappelé que le Tchad a accueilli plus de 652 000 réfugiés et 142 000 retournés en provenance du Soudan depuis le début de la crise, affectant les provinces de l’Est, notamment le Ouaddaï, le Sila, le Wadi-Fira et l’Ennedi Est. Une situation qui a exacerbé la communauté humanitaire déjà occupée par d’autres crises telles que les inondations et les épidémies. « Une action urgente de tous les partenaires est donc plus que nécessaire pour résorber le manque de produits thérapeutiques prêts à l’emploi, véritable aliment-médicament utilisé pour traiter avec succès la malnutrition aigüe sévère », a indiqué Dr Marcel S. Ouattara.
Lançant officiellement les activités, le ministre par intérim de l’Action sociale et de la Solidarité, Abdelmadjid Abderrahim Mahamat a rappelé que chaque réfugié qui arrive au Tchad porte en lui des espoirs, des rêves et parfois des blessures profondes. « Le rôle du Tchad ne se limite pas seulement à les accueillir, mais aussi, de leurs offrir des opportunités de reconstruire leur avenir ». Ainsi, l’Unicef dit réaffirmer son engagement à continuer d’appuyer le gouvernement tchadien dans cette réponse afin de mettre en place à terme des solutions durables pour le bien-être de tous les enfants.