Au Tchad, plus particulièrement à Ndjamena, la capitale, beaucoup d’enfants n’ont pas d’actes de naissance. Une situation préoccupante pour les autorités et les partenaires, l’Unicef et le PNUD notamment.
Selon la Convention relative aux droits de l’enfant, chaque nouveau-né doit être enregistré à sa naissance. Cela constitue un droit fondamental de l’enfant et ce document sert de base légale pour protéger ses droits civils, politiques, sociaux, et culturels, notamment le droit à l’identité, à la citoyenneté, à l’éducation et à la santé.
Cependant, pour que les enfants puissent exercer leur droit à l’éducation, ils doivent posséder ce document administratif. Certains parents réussissent à négocier l’inscription de leurs enfants en maternelle ou en cours préparatoire première année (CP1) sans acte de naissance.
Le non-enregistrement des nouveau-nés s’explique par la méconnaissance de l’importance de ce document fondamental. Selon les dernières statistiques du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Tchad occupe l’avant-dernière place parmi les pays francophones en matière d’enregistrement des naissances, avec plus de 30 000 élèves qui fréquentent l’école sans certificat de naissance. Cette situation est inacceptable, les droits des enfants sont ainsi bafoués, déplorent plusieurs observateurs.
Le Tchad doit prendre des mesures pour réduire le nombre élevé de personnes sans identité en sensibilisant les ménages sur l’importance de ce document d’identité.