Au Tchad, le Président de Transition, Général Mahamat Idriss Déby Itno, se trouve depuis ce samedi à Baga-sola dans le Département de Kaya, province du Lac où son arrivée a donné lieu à une grande mobilisation de la population et a présidé une réunion de coordination militaire.
Cette réunion qui a regroupé le Ministre en charge de la Défense Nationale, le Chef d’Etat-major Général des Armées, les commandants des différents corps ainsi que le Commandement de la Force Multinationale Mixte dans le Lac a été consacrée à une réévaluation du dispositif en vigueur dans la zone opérationnelle.
Pour le Chef Suprême des Armées, l’enjeu est de taille car il ne faut laisser aucune chance aux résidus de Boko haram d’agir. Le groupe terroriste agonisant, s’est reconvertit dans l’enlèvement des paisibles populations. Une chose inadmissible pour le Chef de l’Etat.
Cartes à l’appui, les dernières données ont été mises à la disposition du président de transition. Après information et renseignement sur les zones de positions tenues par l’Armée Nationale Tchadienne, le président relève les insuffisances et donne des instructions. Redéploiement de certaines unités et changement de mode d’opération sont ainsi envisagés pour mettre en place des unités plus mobiles, adaptées aux mouvements des groupes terroristes qui se dissimulent parmi les populations et procèdent désormais à des actes de banditismes.
Pour les commandants des différents corps de l’Armée, le mot d’ordre est clair, ne donner aucune chance à Boko haram de disposer d’aucun repère, d’infiltrer la population ou encore de procéder à des prises d’otages. Un niveau très actif de coopération entre l’Armée et la population est la clé du succès, estime le Président de la République.
Dans le bassin du Lac Tchad comme dans le Sahel, le Tchad porte le combat contre le terrorisme hors de son territoire. « Le combat a une dimension internationale, donc engage toute la communauté internationale, car le terrorisme s’attaque à tout le monde », rappelle le Chef de l’Etat. Pour vaincre cet ennemi commun, il insiste auprès des partenaires internationaux pour l’appui en formation et en moyens matériels. Le Président de conclure avec assurance que « Nous avons les Hommes qu’il faut ».