Dialogue National inclusif souverain ! Retour sur la cérémonie d’ouverture avec le décryptage du discours du président de la commission de l’union africaine, Moussa Faki Mahamat, Discours prononcé en arabe. Moussa Faki Mahamat a été, on ne peut plus clair, dans son adresse en arabe à l’ouverture du dialogue national inclusif souverain.
Dressant la liste des maux qui minent l’émergence ou le développement du Tchad, il souligne qu’il ne fait aucun doute que le pays a d’énormes capacités sans que la majorité du peuple tchadien en profite. Pour lui, la raison fondamentale est tout simplement une mauvaise gouvernance. Oui ! Mauvaise gouvernance dans la réforme des structures de l’État moderne et décentralisé, mauvaise gouvernance dans la perspective du développement et de la réforme de l’administration, mauvaise gouvernance dans la construction d’une armée nationale républicaine harmonieuse, mauvaise gouvernance dans la gestion de l’argent public, mauvaise gouvernance dans la lutte contre la fraude, le vol et le gaspillage obscène. Moussa Faki Mahamat, relève également que parmi ces gangrènes, il y a aussi la mauvaise gouvernance dans la gestion de la démocratie et l’incapacité à jeter les bases de l’Etat de droit et de sa souveraineté et à construire un système judiciaire indépendant et crédible…
Le Président de la commission de l’Union Africaine ne s’arrête pas là. Pour lui, une mauvaise gouvernance dans l’organisation impartiale des élections, une mauvaise gouvernance dans la régulation des libertés publiques, une mauvaise gouvernance dans la répartition des richesses, une mauvaise gouvernance dans le recours aux compétences fidèles et expérimentées dans la patrie sont également les embuches qui empêchent le Tchad d’émerger.
Moussa Faki Mahamat n’a pas perdu de vue la mauvaise gouvernance dans la formation des jeunes et les poussant à diriger le pays, la mauvaise gouvernance dans l’autonomisation économique, financière, sociale et politique des femmes, la mauvaise gouvernance dans la formulation d’une politique culturelle en mettant en place un système convenu dans le système éducatif et administratif.
Par Mahamat Abakar Kafou