Situé à 25 kilomètres à l’Ouest de la sous-préfecture de Liwa, Amma est une localité où cohabitent les populations autochtones et déplacées. La localité accueille plus de 12 000 personnes. La plupart des enfants de cette localité fréquente une école primaire où des enseignants recrutés et formés par des ONG dispensent des cours.

Répartis dans 6 salles de classe construites en tige communément appelé « Caille », les élèves font cours étant assis sur des nattes. Six enseignants formés recrutés par l’ONG Handicap International leurs dispensent des cours. Comme d’habitude, juste à midi, les élèves de l’école primaire de Amma entonnent une chanson en cœur pour signaler la fin de la journée de classe.

Le directeur de l’école Siméon Debalambi a laissé entendre qu’en plus des autres difficultés rencontrées, la dispense des cours dans des salles de classes avec des clôtures d’infortune entraîne beaucoup de poussières. C’est pourquoi, il souhaite la clôture de salles de classes en matériaux durables et à l’abri de poussières.

Cependant, partout dans le Lac Tchad, la question de la scolarisation des jeunes filles reste un problème crucial. L’école de Amma compte 700 élèves parmi lesquels 275 filles. Un taux que le directeur trouve nettement meilleur que par le passé et que c’est à mettre à l’actif d’une ONG partenaire qui a fait un sérieux travail de sensibilisation avec les parents d’élèves, a-t-il ajouté.

Aussi, le directeur pointe du doigt le manque de manuel et autres matériels pouvant faciliter la tâche aux enseignants. Même si la collaboration est bonne avec l’IPEF, Siméon Debalambi appelle l’Etat à être plus regardant et ne pas compter que sur les partenaires. L’école de Amma a été créée en 2007 par UNICEF qui a ensuite passé la main à l’humanité Internationale.