L’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), organise un atelier de concertation et de partage sur le dispositif de collecte et d’analyse sur les états civils dans la ville de N’Djamena, ce 9 mai à N’Djaména. L’Objectif est d’informer les responsables municipaux de N’Djaména et autres autorités en charge d’état civil du Tchad de l’extension du projet « Dispositif de collecte de données sur les faits d’état civil dans la commune de N’Djamena ».
Le Directeur général de l’INSEED Dr. Baradine Zakaria Moursal, a dans son intervention, relevé le résultat peut satisfaisant de l’enregistrement des faits d’état civil du Tchad. Pour lui, les résultats de différentes enquêtes à couverture nationale organisées dans notre pays ont montré que le taux d’enregistrement des faits d’état civil est le plus faible d’Afrique. Il s’agit selon lui, de l’enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans. Le taux n’a pas significativement varié depuis 2004.
Ce taux, précise-t-il, est passé de 9% en 2004 à 16% en 2010 suite à la deuxième enquête démographique et de santé du Tchad (EDST2) puis à la 4e enquête par Grappes à indicateurs multiples (MICS4). Le taux va décroître à 12 % en 2014-2015 à l’Enquête démographique et de Santé et à indicateurs multiples (EDS-MICS), rajoute-t-il. « Parmi les enfants de moins de 5 ans enregistrés dans l’état civil durant 2014-2015, il y avait 9% d’entre eux qui avaient effectivement un acte de naissance ».
Cependant, le système d’état civil d’un pays est un ensemble d’instruments qui confère aux citoyens leur identité en tant que membre du corps social. Il fournit des documents juridiques dont les individus ont absolument besoin pour garantir leur identité. L’avantage de tels documents d’après lui Dr Baradine Zakaria Moursal, permet aux détenteurs de prouver leur nationalité, défendre leurs droits puis accéder aux services sociaux de base.
Aussi, le système d’état civil constitue la source d’information privilégiée pour l’étude des phénomènes démographiques tel que : la mortalité, la natalité, la nuptialité et les migrations.
Ainsi, le projet « Dispositif de collecte de données sur les faits d’état civil dans la commune de N’Djamena », sera exécuté dans les 10 communes de N’Djaména pour une période de 6 mois. Une collecte des données fiable doit être menée avec la participation et la collaboration avec le groupe cible de l’opération et les responsables municipaux.