Au Tchad, le premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, s’est adressé samedi au corps diplomatique accrédité au Tchad. L’objectif est de faire le point sur la situation humanitaire dans l’Est du pays, et solliciter l’appui et l’assistance des partenaires techniques et financiers pour lui permettre de faire face à l’afflux des réfugiés soudanais sur son territoire.
Dans son adresse, le Premier Ministre Saleh Kebzabo a exprimé la préoccupation du gouvernement tchadien quant à la gravité de la crise humanitaire qui sévit dans le pays. « Le Tchad accueille en ce moment, à l’Est, plus de 400 000 réfugiés soudanais. La mobilisation de la communauté internationale, face au drame humanitaire et à la détresse que vivent nos frères et sœurs réfugiés soudanais, n’est pas à la hauteur de la mobilisation observée sous d’autres cieux », a déclaré Saleh Kebzabo
Cette situation risque de compromettre les engagements politiques pris par le pays en cette période de transition, où les attentes sont nombreuses. Malgré la réaction rapide de certaines organisations, le Premier Ministre exprime sa crainte quant à la persistance de la crise au Soudan et à ses conséquences sur les ressortissants soudanais et tchadiens, ainsi que sur l’économie tchadienne déjà fragile.
Le Premier ministre a donc saisi l’occasion pour lancer un appel à la communauté internationale. « Le gouvernement de la République du Tchad sollicite l’appui et l’assistance technique et financière massive des pays et organisations représentés ici. Cet appel s’adresse aussi à tous les Tchadiens de bonne volonté et aux Organisations Non Gouvernementales, ainsi qu’aux opérateurs économiques », a ajouté Saleh Kebzabo.
Le chef du gouvernement tchadien a ainsi rappelé l’urgence de la situation. « Il est plus urgent qu’une conférence internationale ou une table ronde sur la mobilisation des fonds pour aider le Tchad à faire face aux multiples défis, liés à la gestion des réfugiés en cette période de début des pluies, soit convoquée très rapidement. Ces fonds, appuis ou aides, permettaient la prise en charge psychosociale, alimentaire, sanitaire, éducative, d’installation ou d’hébergement », conclut Saleh Kebzabo.
Pour rappel, le nombre des réfugiés soudanais accueillis au Tchad avoisine désormais 160 000 selon le gouvernement.
