La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), « informe l’opinion nationale et internationale qu’un jeune a été soumis mortellement à des tortures, traitements inhumains, dégradants et humiliants par les éléments de police du COP3, sur instructions d’un commissaire ».
En effet, malade mental de son état, le jeune a été arrêté le 24 avril et détenu pendant une semaine dans l’enceinte du commissariat de police COP3, sur instruction du commissaire premier adjoint, Saleh Egrey, « pour motif de vol d’un pistolet appartenant à un agent de la DGSSIE dont le nom n’a jamais été révélé ».
Pendant toute la durée de la détention, la victime a été privée de visite de ses parents et de son conseil, jusqu’au 30 avril courant où elle a été remise à sa famille dans un état de santé totalement dégradé. Admis à la clinique privée Alchifa le 30 avril, puis transféré un jour plus tard à l’Hôpital La Renaissance, le jeune a succombé suite à ses blessures le 03 mai, peut-on apprendre de la CTDDH.
Face à cette situation, la Convention marque son indignation « contre cette pratique sauvage et barbare dont se permettent régulièrement les éléments de la police à infliger sur des citoyens ». Elle s’insurge également contre la détention au-delà du délai de garde à vue des prévenus, dans des prisons des commissariats de police et postes de gendarmerie.
Tout en rappelant que « cet acte lâche porte atteinte aux dispositions de textes nationaux relatifs au droit à la vie, à l’intégrité physique, ainsi qu’à la durée de garde à vue dans des centres de détention auxiliaires à la justice », la CTDDH, demande au parquet de procéder à l’arrestation immédiate de tous les responsables de ce crime odieux et leur traduction devant les juridictions compétentes.