La date buttoir de retrait des forces françaises du Tchad est fixée au 31 janvier 2025. Cette date est non négociable, a déclaré le premier ministre tchadien, Alina Allamaye, à l’issue de la réunion du comité chargé de la dénonciation de l’accord de défense entre le Tchad et la France tenue ce mardi 7 décembre. Cette réunion fait suite aux propos du président français, Emmanuel Macron, jugés « méprisants » par le gouvernement du Tchad.
Au cours de cette réunion, le Premier ministre, Allah-Maye Halina a qualifié « d’insulte grossière à l’intelligence des Africains et de déni de recul de l’histoire » les propos du président Macron. Le chef du gouvernement a déclaré que c’est à partir de Fort Lamy actuelle N’Djaména que la première colonne militaire héroïque est partie pour libérer la France du joug nazi en 1939.
N’Djamena, visiblement agacé par ces propos, décide de donner un coup d’accélérateur au processus du retrait des forces françaises sur son territoire et fixe la date butoir au 31 janvier 2025. Pour le Premier ministre tchadien, cette date est non négociable. Le comité est instruit d’engager des discussions avec les partenaires français pour s’assurer de l’accélération de leur retrait conformément à la date fixée.
Les forces françaises au Tchad ont entamé, faut-il le rappeler, leur retrait en décembre 2024. La base de Faya-Largeau dans le nord du pays a été rétrocédée fin décembre. Celle d’Abéché, dans l’est, est prévue le 11 janvier. Enfin la base Adji Kossey de N’Djamena, la plus grande, sera rétrocédée fin janvier, mettant un terme à une présence militaire française au Tchad, vieille de plus de 60 ans.
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