La défécation à l’air libre, une pratique courante dans la province du Lac, préoccupe les autorités et les ONG humanitaires exerçant dans la province. Les actions conjuguées de sensibilisation doivent être menées à tous les niveaux pour une prise de conscience et un changement de comportement.
A Bol, chef-lieu, comme partout dans la province du Lac, la défécation à l’air libre est courante et se remarque un peu partout.
D’après le maire premier adjoint de la ville de Bol, Idriss Isaka keleye, la province du Lac et plus particulièrement la ville de Bol, est situé sur une rive appelé le bras du lac et la population de cette ville est habituée à déféquer dans la nature et surtout au bord du lac.
Même si c’est par ignorance de ses conséquences sur la santé, cette habitude sinon cette pratique s’explique avant tout, et pour la plupart des cas, par l’inexistence des toilettes. Même dans certains milieux où les partenaires humanitaires ont construit des toilettes publiques, la population locale refuse de les utiliser.
Une habitude ou un héritage culturel ? Difficile de comprendre, mais une chose est sure : la défécation à l’aire libre a beaucoup de conséquences sur la santé de la population, car, « déféquer à l’air libre contamine les sources d’eau potable et propage des maladies telles que la fièvre typhoïde, la diarrhée, la dysenterie et autres », a indiqué Idriss Isaka keleye.
L’Organisation mondiale de la santé estime qu’un assainissement inadéquat est responsable de 432 000 décès dus à la diarrhée chaque année et est un facteur majeur de maladies telles que les vers intestinaux, le trachome et la schistosomiase.
C’est pourquoi, les autorités entendent mettre de bouchée double dans la sensibilisation pour une prise de conscience des conséquences de cette pratique et amener la population à un changement de comportement.
« En tant qu’autorité communale, il est de notre devoir de sensibiliser les populations sur les risques qui accourent sur la défécation à l’air libre », a rappelé le maire premier adjoint de Bol. Ces actions de sensibilisation se traduisent des programmes dont l’un a déjà lancé dans la commune de Bol pour appuyer certains ménages à travers des matériaux afin de pouvoir éradiquer ou réduire cette pratique.
Compte tenu de la vulnérabilité de certains ménages, le maire premier adjoint de la ville de Bol, Idriss Isaka keleye appelle partenaires techniques et financiers afin d’installer plus des WC dans les espaces publics et aussi dans des écoles publiques et privées.
Ousamne Amigué