Au Tchad, les violences basées sur le genre et spécifiquement celles à l’égard des femmes sont de plus en plus accentuées à cause du système patriarcal qui repose sur des normes sociales axées sur la discrimination des femmes. C’est fort de ce constat que la Ligue tchadienne des droits des femmes s’active à redynamiser les mouvements de lutte contre les violences faites aux femmes à travers diverses activités et ce, dans le cadre des 16 jours d’activisme.
Reconnues comme étant l’une des causes de l’inégalité de genre, les violences à l’égard des femmes sont également à l’origine des féminicides. Malgré l’environnement juridique et légal favorable marqué par l’adoption, la ratification de lois nationales et instruments régionaux, des efforts restent à faire pour parvenir à l’éradication des VBG. C’est là qu’intervient la Ligue tchadienne des droits des femmes avec un lot d’activités à réaliser du 25 novembre au 10 décembre dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG.
Il est donc prévu à cet effet 15 séances de causeries débats dans les écoles à N’Djamena, Moundou, Sarh, Pala et Koumra, suivi d’une caravane de sensibilisation dans ces villes. Egalement comme activité la bibliothèque humaine qui consiste à combattre les stéréotypes et à promouvoir l’empathie à travers des échanges humains. La formation en activités génératrices de revenus à l’intention des femmes et jeunes filles de Pala. Le renforcement de capacité de 100 élèves ambassadeurs de lutte contre les violences faites aux femmes et enfin, la projection d’un film à N’Djamena.
Rappelons que la majorité de femmes et de personnes sexisées font l’expérience de la violence de genre au moins une fois dans leur vie. Chaque expérience et chaque parcours de reconstruction est unique et individuel. Une réponse collective est donc essentielle pour prévenir la violence et faciliter la reconstruction de ses victimes et survivantes.