Le gouvernement de transition du Tchad, et l’un de ses principaux opposants, Succès Masra, ont signé, mardi 31 octobre, un accord pour son retour après un an d’exil forcé suite aux événements malheureux du 20 0ctobre 2022, a annoncé la médiation congolaise à Kinshasa. Une décision qui ne laisse pas insensible la population.

Dans un communiqué, le facilitateur désigné de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Félix Tshisekedi, a annoncé  qu’« un accord de principe » a été signé à Kinshasa « entre le gouvernement de la transition du Tchad  et le parti politique les « Transformateurs » pour « permettre le retour au Tchad » de son président, Succès Masra. Interrogés sur les retombés de cet accord, les Tchadiens sont entre soulagement, espoir, inquiétude. « C’est un très grand pas entre le gouvernement et l’opposition tchadienne. Vu les déchirures qui existent et qui sont nés suite aux événements du 20 octobre, je trouve que c’est une marche vers la réconciliation nationale pour ramener la paix au pays », explique un agent commercial.

Pour un jeune étudiant, « c’est une très bonne initiative parce  que quand on voit sur le plan internationale, il y’a toujours de la réconciliation ». Selon lui, tous les Tchadiens doivent vivre ensemble peu importe les circonstances. Mais peu d’entre eux  le comprenne ».

De son côté, un autre jeune tchadien nous a  confié qu’il apprécie cet arrangement parce que Succès Masra est aussi un Tchadien. « S’ils ont ensemble dit oui pour signer l’accord qu’ils rentrent et on verra la suite », a -t-il lâché.

« L’accord pour le retour des transformateurs est louable mais dans le cas où il n’y a pas la volonté politique du côté du gouvernement, les choses risquent de se compliquer davantage. Quand on signe un accord, il faut respecter les clauses », s’inquiète un N’Djaménois.

Plus loin, un enseignant réagit : « Si le président Succès Masra a signé cet accord c’est qu’il a bien muri sa réflexion donc je suis ravis. Nous voulons la paix dans ce pays et pour qu’il y ait une cohabitation pacifique, il faut passer par la réconciliation ».

Population, parties prenantes ou médiateurs, tous restent à l’écoute de la suite de cet accord,  qui annonce le retour d’exil forcé du président des « Transformateurs » et de ses partisans, voire la refondation d’un nouveau Tchad.

Tamaltan Inès Sikngaye