La protestation contre la création du canton Bani-Halba dans la ville d’Abéché se fait sentir à Ndjamena depuis hier mercredi.

Un petit tour dans les marchés de la capitale a permis de constater de visu que les boutiques sont hermétiquement fermées. Selon les témoignages recoupés, les boutiquiers, dans leur majorité, ressortissants du Ouaddaï ont voulu, par ce geste, témoigner de leur soutien à la population d’Abéché. « Difficile de trouver du pain ou se procurer du sucre et du thé le matin à Ndjamena depuis hier mercredi 26 janvier » confie un habitant de Mourasal qui demande « au gouvernement de trouver une solution rapide et pacifique pour éviter un nouveau bain de sang, au regard de ce qui se passe depuis hier. L’atmosphère n’est pas bonne » conclut-il

Au marché de Dembé, dans le 7^ème arrondissement de la ville de Ndjamena, tout semble tranquille mais les boutiques des ressortissants du Ouaddaï sont hermétiquement fermées. Un jeune homme, vendeur de yaourt, rencontré explique que : « les Ouaddiens sont en grèves ».

Même si la ville tourne au rythme quotidien, cette situation risque de faire couler de la salive des habitants de différents arrondissements de la ville de Ndjamena, car les ressortissants du Ouaddaï ont le monopole du commerce. Surtout la livraison de pain, les petites boutiques des quartiers et les restaurants dans les différents quartiers de la ville.

Notons que le gouvernement a dû dépêcher une délégation à Abéché pour rencontrer les acteurs en conflits et tenter de désamorcer la crise