Le Ministre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre, le général Daoud Yaya Brahim, a tenu un point presse ce jeudi à son cabinet. Objectif : éclairer l’opinion nationale et internationale à propos des ragots qui fuitent sur les réseaux sociaux et circulent dans les rues.
En effet, beaucoup d’informations circulent sur les réseaux sociaux et autres. Qualifiées de fausses selon le ministre de la Défense, elles disent que des rebelles capturés lors des combats à Nokou au nord du Kanem et fait prisonniers par l’armée, seraient torturés et maltraités. Les mêmes rumeurs disent aussi que des armes récupérées sur les rebelles seraient d’origine russe, égyptienne, émirienne et peut être même française. Ces armes sont des canons anti-aériens et antichars DCA 23 millimètres de longue portée, des mortiers de 120 millimètres, des mitrailleuses 14,7 millimètres et des centaines de caisses de munitions. On parle aussi des pick-up neufs qui les transportaient. Sur toutes ces questions, le ministre a indiqué ne pas pouvoir répondre car des enquêtes sont en cours et qu’il faut que des conclusions soient tirées.
Lors de sa déclaration préliminaire, le ministre a salué la mémoire du feu Président Idriss Deby Itno, tombé lors des combats au Kanem et reconnu la bravoure des soldats tchadiens qui ont selon lui stoppé l’ennemi. A la fin de sa déclaration, le ministre a permis quelques questions aux journalistes. Répondant à une question sur les informations selon lesquelles des civils au Kanem seraient maltraités par des militaires, le ministre s’est montré rassurant. « Les rebelles mis en débandade se sont infiltrés parmi la population. Le chef d’état-major des armées est en ce moment sur le terrain et nous sommes en situation de ratissage. Je félicite la population qui les a dénoncés et aujourd’hui, ils sont entre les mains de la gendarmerie et à Ndjamena. D’ici lundi, je demanderais à la Croix rouge et à la presse d’aller les visiter. Les prisonniers de guerre sont aujourd’hui pour la plupart entre les mains de la gendarmerie, qui est dans la phase d’enquête. Dans les deux semaines à venir, je vous autoriserais (les journalistes) à aller les rencontrer et leur poser des questions. Vous aller voir leur état de santé. Avec ces ragots les gens veulent juste tenir l’image du Tchad. Mais nous sommes une armée qui a suivi des formations dans les centres d’instructions. Nous sommes éduqués et connaissons le droit humanitaire. »