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Tchad : Le pays fête son 64ème de proclamation de la république dans un contexte particulier

29 novembre 2021
Temps de lecture : 4 minutes

Le Tchad fêtera ce dimanche 28 novembre son 64e anniversaire de la proclamation de la République. Premier anniversaire qui se fête après la disparition du président Idriss Deby Itno et surtout dans un contexte où les autorités de la transition s’apprêtent à organiser un grand dialogue pour favoriser la refondation du pays et espérer réconcilier tous les fils du pays.

L’historique

En effet, le Tchad à partir de 1900, est considéré comme un protectorat français. Il est érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l’Afrique-Équatoriale française. En 1956, le pays passe à une autonomie administrative relative. Un référendum a été organisé le 28 septembre 1958 et permettra aux territoires d’outre-mer appelés aussi colonies de se prononcer pour l’entrée dans la Communauté ou l’indépendance. Seule la Guinée va choisir l’indépendance.

Des institutions politiques se sont progressivement mises en place mais ont été secouées par l’instabilité. En quatre mois, quatre gouvernements se sont succédé. Il s’agit du gouvernement de Gabriel Lisette, de Sahoulba Gontchomé, de Ahmed Koulamallah et François Tombalbaye.

Devenue république autonome en 1958, le Tchad accéda à l’indépendance le 11 août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Après l’assassinat de Tombalbaye en 1975, le général Félix Malloum monte au pouvoir, en 1979 Goukouni Oueddei, prend sa place à la suite de la première bataille de N’Djaména. En 1980, la seconde bataille de N’Djaména permit à Goukouni Oueddei d’évincer son rival, Hissène Habré, avec l’aide décisive des troupes de la Jamahiriya arabe libyenne de Mouammar Kadhafi.

En 1990, Hissène Habré fut chassé du pouvoir par Idriss Déby, qui est mort au pouvoir en avril 2021.

Le contexte dans lequel le Tchad fête son 64ème anniversaire d’indépendance

Il faut dire que, le 20 avril dernier, après l’annonce de sa réélection par la commission électorale nationale indépendante (CENI), le président en exercice du Tchad, Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis plus de trente ans, est décédé des suites de ses blessures après avoir participé aux combats contre le groupe armé du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), qui avait engagé une offensive depuis la Libye.

Un Conseil militaire de Transition (CMT) dirigé par son fils, Mahamat Idriss Déby, a été mis en place le jour même. Une Charte de la transition remplace provisoirement la Constitution. Elle prévoit la mise en œuvre d’une transition pacifique, d’une durée limitée (18 mois), incluant tous les courants politiques et la société civile et devant mener à l’organisation d’élections libres et transparentes, afin de permettre un retour à des institutions démocratiques dans les meilleurs délais.

Le 26 avril, le CMT a nommé un Premier ministre civil, Albert Pahimi Padacket, candidat à l’élection présidentielle de 2021, ayant exercé cette fonction de 2016 à 2018. Le Gouvernement de Transition, nommé le 2 mai, est composé de 40 ministres et secrétaires d’État, dont 9 femmes et 10 membres issus de l’opposition. Conformément à la Charte de transition, un Conseil national de Transition (CNT), organe législatif de 93 membres, doit prochainement être composé par le CMT.

Grâce donc aux partenaires qui accompagnent les organes de la transition, aux organisations de la sous régions qui suivent de près la transition, les Tchadiens attendent donc que la transition puisse s’arrêter dans un délai de 18 mois. Et cela après avoir organisé un dialogue national inclusif, dont les consultations avec les populations des provinces et de la diaspora viennent de s’achever, puis des élections libres et crédibles.

 

 

À propos de l’auteur

Mbodou Hassane Moussa

Journaliste de formation et de profession. Passionné par l'écriture, le digital et les médias sociaux, ces derniers n'ont aucun secret pour lui. Il a embrassé très tôt l'univers des médias et de la Communication. Titulaire d'une Licence en journalisme et d'un Master en Management des projets, Mbodou Hassan Moussa est éditeur Web du journal en ligne Toumaï Web Médias. Aujourd'hui, il est devenu Webmaster à la Radio Ndarason internationale et collabore à la réalisation du journal en langue française et dialecte Kanembou.