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Tchad : Les 2 principaux opposants disent se cacher pour leur sécurité

10 novembre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Au Tchad, les deux leaders des principaux mouvements d’opposition politique, Succès Masra et Max Loalngar, ont annoncé mercredi à l’AFP devoir se cacher, par crainte pour leur sécurité, trois semaines après une manifestation de leurs mouvements réprimée dans le sang.

Ils ont tous deux affirmé que la répression se poursuivait par des arrestations et « déportations » et des « exécutions extra-judiciaires » et annoncé que leurs organisations ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye d’enquêter sur des « crimes contre l’humanité ».

Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, a assuré par téléphone à l’AFP avoir dû « traverser » clandestinement la frontière terrestre vers un « autre pays » car recherché par « la garde présidentielle ».

M. Loalngar, coordinateur et porte-parole de la principale plateforme d’opposition Wakit Tamma, a assuré « être entré en clandestinité quelque part dans le pays » pour échapper à une arrestation.

Le 20 octobre, une cinquantaine de personnes, selon les autorités, mais bien plus selon l’opposition, avaient été tuées par balles et plus de 300 autres blessées à N’Djamena et dans quelques autres villes, quand les forces de l’ordre avaient violemment réprimé des rassemblements organisés par Les Transformateurs et Wakit Tamma pour protester contre la prolongation pour deux ans du général Mahamat Idriss Déby Itno à la présidence du pays.

Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l’armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d’une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois au terme de laquelle l’armée promettait de remettre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques ».

Mais début octobre, sur les recommandations d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par l’opposition mais aussi deux des trois principaux mouvements rebelles armés, qui ont dénoncé « une mascarade », cette transition a été prolongée de deux ans, tout comme le général Déby en tant que président de transition.

Pour sa part, la Convention tchadienne des droits de l’homme (CTDH) assure que plus de 600 personnes ont été arrêtées depuis le 20 octobre, la plupart « déportées » dans deux prisons de haute sécurité très éloignées de la capitale. Plus de 2 000 personnes ont été arrêtées, selon l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).

Avec Africanew

Mots-clés: #Tchad

À propos de l’auteur

Mbodou Hassane Moussa

Journaliste de formation et de profession. Passionné par l'écriture, le digital et les médias sociaux, ces derniers n'ont aucun secret pour lui. Il a embrassé très tôt l'univers des médias et de la Communication. Titulaire d'une Licence en journalisme et d'un Master en Management des projets, Mbodou Hassan Moussa est éditeur Web du journal en ligne Toumaï Web Médias. Aujourd'hui, il est devenu Webmaster à la Radio Ndarason internationale et collabore à la réalisation du journal en langue française et dialecte Kanembou.