La première édition de la formation des journalistes culturels, organisée du 25 au 27 octobre à N’Djamena, a adopté des recommandations, pouvant permettre aux journalistes culturels de jouer pleinement leur rôle de médiateurs, qui font rencontrer les œuvres et le public.
Organisée par l’Association des Journalistes Culturels du Tchad, à l’attention d’une trentaine de journalistes spécialisés en culture, la formation recommande, d’abord au gouvernement et à ses partenaires, d’accorder une priorité à la promotion culturelle, gage du développement ; de prendre des dispositions pour soutenir les œuvres culturelles, notamment l’association des journalistes culturels, à travers SudCulture pour créer davantage des initiatives qui participent au développement de l’art, et de se pencher sur la création d’une école des arts en lien avec le métier de journaliste.
Elle recommande également aux organisateurs de pérenniser de tels cadres d’échanges favorables pour le brassage et la promotion du journalisme, de l’art et de la jeunesse tchadienne ; d’élargir le temple de la formation en faveur des journalistes et médias des provinces ; de mettre en place une plateforme des journalistes bénéficiaire de de cette première édition de formation.
Et en fin, aux promoteurs culturels de prendre le soin de communiquer en amont avec les journalistes pour la couverture des événements à promouvoir et d’associer les journalistes à chaque étape de leur création.
Cette formation visait, entre autres objectifs, à encourager les journalistes culturels à explorer les opportunités et les défis de leur métier, et à se servir du numérique pour mieux développer à la fois le journalisme et les arts.
Durant ces trois jours, les échanges ont tourné, entre autres sur les thématiques en lien avec le développement d’un savoir-faire lié aux genres spécifiques du journalisme culturel, une meilleure compréhension des scènes artistiques, le web journalisme, les dimension de l’art, la critique d’art et la promotion de l’écotourisme au Tchad.
Trois jours, qui pour le président du comité d’organisation, Fodi Mahamat Tahir, constituent une excellente et exceptionnelle aventure dans l’univers des arts et de la communication.
Abbas Mahamoud Tahir, président de l’Union des Journalistes Tchadiens, a fait savoir que « la culture rassemble les hommes au-delà de leur différence, favorise le brassage et la cohésion sociale dans un pays ». Il n’a pas manqué l’occasion de souligner dans son allocution de clôture que la presse tchadienne reste très attachée à la couverture des activités politiques. C’est pourquoi selon lui, « cette formation est essentielle pour tous les services de la promotion culturelle afin de concevoir la culture vectrice de cohésion sociale mais aussi, de la communication intercommunautaire pour démanteler les préjugés ». « Il est donc important de continuer à renforcer la capacité professionnelle des journalistes culturels à travers des ateliers comme celui-ci », a conclu M. Abbas Mahamoud Tahir.
De cette formation, est née ce qu’on appelle « l´appelle de N’Djamena » pour la création du collectif international des journalistes culturels de la zone CEMAC. La présidence est assurée par le Cameroun, la vice-présidence par la République Centrafricaine, le secrétariat général par le Tchad et la trésorerie générale par le Congo Brazzaville pour une durée de trois ans. La première rencontre se tiendra à N’Djamena en 2025.
Lire aussi – Tchad : Les journalistes culturels outillés pour la critique d’art et le numérique