A travers un communiqué de presse publié ce 11 avril, les syndicats des magistrats du Tchad indiquent avoir tenu au palais de justice de N’Djaména, une assemblée générale extraordinaire conjointe de deux syndicats des Magistrats. L’assemblée a examiné et débattu sur des questions de revendications liées au fonctionnement de la magistrature.
Parmi les revendications, l’on note la revalorisation des points d’indices des magistrats ; le non-respect du protocole d’accord du 04 novembre 2022 signé entre le Gouvernement et les deux Syndicats des Magistrats ; la dotation totale des magistrats en armes de poing ; la cessation définitive des fouilles ; la restitution de toutes les armes des magistrats saisies et bien d’autres.
L’assemblée générale a débattu par ailleurs, de la question de menaces et de suspension du Juge de Paix de Mani par le sous-préfet de ladite localité. Cependant, elle déplore que dans un Etat de droit, un sous-préfet se permette d’abuser de ses fonctions pour suspendre un magistrat.
A cet effet, l’assemblée générale exige que ce sous-préfet soit relevé immédiatement de ses fonctions et qu’une poursuite judiciaire soit engagée à son encontre.
Aussi, l’assemblée générale donne un délai de deux semaines au Gouvernement pour satisfaire tous les points de revendication ci-dessus cités. Le communiqué indique afin que ce délai vaille préavis de cessation de travail dans toutes les juridictions sur l’ensemble du territoire national.