Au Tchad, le procès des six leaders de Wakit Tama, s’est tenu ce lundi 6 juin à Moussoro, dans la province du Barh-El-Gazel. Ils avaient été arrêtés juste après les manifestations du 14 mai dernier à N’Djaména, contre l’ingérence de la France dans la politique du pays. La justice tchadienne les a condamnés à un an de prison avec sursis. La coalition de l’opposition Wakit Tamma a qualifié de « politique » la décision du tribunal.
Tout le Tchad avait les yeux braqués sur la maison d’arrêt de Moussoro, situé à quelques 300 km de N’Djaména où a eu lieu le procès, sous haute surveillance. Alors que le procureur avait requis une lourde peine, la Cour vient de les condamner à 12 mois avec sursis, 50 000 FCFA d’amende et 10 millions de dommages et intérêts à payer. Un verdict qui apparaît comme une volonté de calmer le jeu.
Attroupements non autorisés, incendies volontaires, coups et blessures volontaires ou encore troubles à l’ordre public… Les juges les ont reconnus « coupables des faits reprochés à eux », selon la formule consacrée, avant de les condamner à 12 mois de prison avec sursis.
Pour rappel, Wakit Tama est une coalition des partis politiques et associations de la société civile farouchement opposés au Conseil militaire de transition.