L’accès à l’eau potable reste un problème majeur dans le site des déplacés d’Amma, à 25km de Liwa, dans la province du lac. Le site abrite environ 600 déplacés, répartis dans 28 ménages. Les conditions de vie y sont rudimentaires et les besoins humanitaires nombreux.
Le service public d’eau étant inexistant, les femmes sont obligées de parcourir de longues distances, à la recherche du précieux liquide. Les moins valeureuses, se rabattent sur l’eau provenant des sources alternatives : les eaux des ruisseaux et des rizières.
Le responsable du site, Hassan Younus, explique que l’eau consommée a un goût amer. Il ajoute que le temps consacré à la recherche d’eau, constitue un obstacle majeur, à l’apprentissage et au maintien des jeunes filles à l’école.
« Les châteaux sont situées à des kilomètres du site, nécessitant des heures pour un aller-retour », déclare, Hassan Younus, demandant avec insistance à l’Etat et ses partenaires, de leur construire un château dans le site d’Amma.
Le prix de l’eau minéral n’étant pas à la bourse des déplacés, Béré Chrispain, doctorant en médecine, leur conseille de javéliser l’eau avant de la consommer. Ces eaux viciées, peuvent les exposer à des maladies hydriques telles que la diarrhée, la fièvre-typhoïde, le choléra et les affections-intestinales, prévient Béré Chrispain.