Au Tchad, le ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux, Moussa Batraki, dans une correspondance adressée aux responsables d’ONG Internationales au Tchad, tient à les rappeler au respect strict du décret n°1918 portant institution d’un protocole d’accord standard d’établissement des organisations non-gouvernementales au Tchad.
L’article 19 du décret n°1918 dispose “qu’à compétence égale, la priorité est accordée aux nationaux pour les recrutements sur des postes de management”. « Mais il nous a été donné de constater que certaines demandes d’agréments pour le recrutement de personnels expatriés qui correspondent à des profils et des compétences qui sont parfaitement disponibles au Tchad », indique le ministre.
Pour ce faire, Moussa Batraki a instruit le Secrétariat Permanent des ONG et affaires humanitaires, organe chargé du suivi et de l’application dudit article 19, d’être plus regardant et plus exigeant sur les dossiers relatifs aux demandes d’agréments. « Dorénavant, toute demande d’agrément devra être accompagnée d’une note explicative qui justifiera la nécessité de recourir à un personnel étranger et l’impossibilité de trouver un profil local pour le poste en question », poursuit le communiqué.
Aussi, il est demandé au personnel et cadres expatriés des ONG présents au Tchad et bénéficiant d’un agrément, de prévoir des plans de transfert de compétences, réalistes et étalés dans le temps qui, à terme, permettront au personnel local d’occuper des postes de management”, exige le ministre des Prospectives économiques et des Partenariats internationaux.
Par ailleurs, il rappelle également que le personnel international affecté au Tchad doit être renouvelé au plus tard après quatre (4) ans de présence dans le pays, indiquant que le Gouvernement du Tchad est conscient du rôle crucial que jouent les différentes organisations aux côtés des populations. « Cela dit, le respect des textes en vigueur et sur lesquels vous vous êtes engagés en ratifiant les protocoles d’accord qui vous lient à l’Etat tchadien est une obligation qui doit être respectée », fait-il observer.