Au Tchad, le matériel électoral doit être revu, estime le rapport de DocTrust. Cette entreprise avait été choisie en février par la commission nationale d’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC), afin de dresser un audit du système informatique de gestion du fichier électoral et des cartes d’électeurs biométriques.

Alors que le référendum avait été programmé en novembre, DocTrust a constaté que, depuis la dernière élection présidentielle organisée en avril 2021, le matériel électoral a été laissé à l’abandon, sans aucune maintenance. Dans son rapport présenté fin mai et que RFI s’est procuré, l’entreprise formule plusieurs recommandations.

Par ces recommandations, la société DocTrust demande à la CONOREC de réfectionner les locaux, mais aussi de faire réparer ou de remplacer une grande partie du matériel électoral, qui sont rester deux ans sans maintenance. Cette société basée à Dubaï demande pour cela, à la Commission électorale du Tchad, de sélectionner rapidement un nouvel opérateur, qui doit lui fournir tout le matériel qui manque afin qu’elle puisse organiser des élections qui inspirent « confiance ».

Cependant, l’opposition et même certains partis de la mouvance présidentielle sont vent debout contre la (CONOREC), après les révélations de RFI sur le contenu du fichier électoral. Ces partis dénoncent l’opacité qui entourent tout ce que fait la CONOREC et disent aujourd’hui avoir perdu toute « confiance » dans son travail.

En somme, l’opposition et une partie de la mouvance présidentielle exigent d’être associées à tout ce que fait la CONOREC si elle veut organiser un référendum « apaisé et crédible ».