Le processus d’organisation du Dialogue National est en cours mais les partis politiques et les jeunes peinent à s’entendre sur le choix de leurs représentants pour le comité d’organisation. Vendredi dernier, le ministère d’Etat chargé d’organiser le dialogue politique a réuni plus de 200 partis politiques à Ndjamena pour choisir 15 représentants. Les chefs de ces partis politiques ont failli en venir aux mains, les différents partis n’ont pas pu désigner leurs représentants. Le ministère d’Etat, chargé du dialogue politique, pourrait en conséquence choisir lui-même les représentants des partis.
Même scénario chez les jeunes qui se sont réunis samedi dernier et qui n’ont pas réussi à désigner les cinq représentants demandés par le ministre en charge du dialogue. Le CNJT, Conseil national de la Jeunesse du Tchad, qui dirigeait la séance a dû suspendre pour consulter à nouveau le ministère du Dialogue national. Interrogé par Alwhida info, le porte-parole du CNJT a expliqué les choses: « Après la lecture des noms des 15 candidats retenus, certains candidats non retenus ont perturbé le processus. Le CNJT verra de concert avec le ministère du Dialogue et de la Réconciliation nationale, la désignation de trois jeunes parmi les 15 candidats retenus. »
L’un des participants qui a lui aussi été interrogé par Alwhida info voit les choses autrement. Pour lui : « Le CNJT n’a pas inscrit les noms des arabophones dans la liste des candidats (…) Dans un objectif ambigu, la méthode de sélection a été modifiée, ce qui a empêché la sélection d’un arabophone. »
Plusieurs responsables jeunes affirment que 5 places pour les jeunes sont loin d’être suffisantes. Même avis pour les partis politiques qui sont plus de 200 a devoir se distribuer 15 places. Certains observateurs, s’exprimant à la BBC, proposent que le choix de ces personnes soit confié à un cabinet privé.
Conditions pour faire partie du comité d’organisation du Dialogue inclusif
Toutes les tractations n’ont pour seul but que de choisir par regroupement et par classe politique et sociale, des personnes qui pourront constituer le comité d’organisation. Ces derniers doivent être acteurs politiques, membres de la société civile, membres des forces de défense et de sécurité, leaders religieux et adhérents d’organisations des jeunes. Ils auront pour rôle de faire en sorte que les échanges et la remise à jour des institutions de la république, se fasse dans de bonnes conditions.
Le 2 juillet dernier, le décret signé et rendu public tranchait les choses concernant la répartition des plus de 70 membres que comptera ce comité. Le premier ministre avait aussi déclaré que : « Il est vrai que le comité d’organisation ne peut compter en son sein les 15 ou 16 millions de Tchadiens. Mais la volonté du gouvernement est que chaque Tchadien s’y sente représenté et donc pleinement concerné par le dialogue inclusif à commencer par sa préparation. »
Cette déclaration du premier ministre avait pour objectif de rassurer et de pousser à plus de sérénité et de compréhension pour le choix des représentants. Hélas, on constate que les avis sont divergents et les jours passent. Le ministère chargé de la Réconciliation nationale et du dialogue va-t-il trouver une alternative pour décanter la situation ou fera-t-il lui-même le choix à la place des autres ? Tout le monde attend de voir d’autant que le dernier délai pour le dépôt des candidatures était pour ce lundi 26 juillet 2021.
Sur le même sujet: