Onze ouvriers abattus dans le village de Wajirko par des présumés membres du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest ce mardi 27 août 2019. La scène s’est déroulé à 150 kilomètres de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria. L’information a été rapportée par le chef d’une milice et un habitant de cette localité à l’AFP. Selon le cerveau d’une milice locale que nous taisons volontiers le nom, les assaillants ont fait irruption dans la matinée et ont tiré sur les travailleurs.
Au cours de cette attaque, 11 morts et de nombreux autres blessés. Pour Bukar Maduye, un habitant, les présumés djihadistes avaient avertis les habitants à trois reprise d’arrêter le travail, considéré comme une menace. Ce chef de milice a précisé que les victimes sont des habitants de la région engagés par une entreprise de télécoms : «Les assaillants avaient averti les travailleurs en leur disant de cesser d’installer les câbles mais ces derniers avaient ignoré l’avertissement parce qu’ils avaient besoin d’argent pour nourrir leurs familles».
Selon cette source locale, les blessés ont été admis à l’hôpital d’une ville voisine de Damboa.
Pas encore de confirmation par les sources sécuritaires et d’autres sources ion dépenadantes
L’ISWAP règne avec une forte présence à Wajirko et dans les régions voisines bien que cette zone est à proximité de la forêt de Sambisa, le fief de ses rivaux djihadistes de Boko Haram.
L’Etat Islamique en Afrique Ouest ou l’ISWAP, issu après la dislocation Boko Haram, dénombre 3500 à 5000 hommes, selon les estimations du centre de recherche International Crisis Group.
Ce groupe, affiche une rivalité coriace au leader Boko Haram, Abubakar Shekau, où ses éléments s’en prennent aux civils, les djihadistes de l’ISWAP au contraire ciblent les militaires nigérians. Ils sont responsables de la mort de plusieurs militaires dans les rangs de l’armée nigériane au cours des dernières attaques contre des bases militaires, selon la même source.
Depuis 10 ans, le conflit a fait 35.000 morts, et plus de 2 millions de déplacés, ces derniers ne peuvent toujours pas regagner leur foyer. Le conflit s’est étendu au Niger, au Tchad et au Cameroun voisin