C’est le journal l’œil du Sahel qui rapporte l’information. Agé de 31 ans, cet ingénieur qui répond au nom de Jean Materne Ango, s’est imposé comme une référence de la conception en énergies renouvelables. Il a déjà à son actif plusieurs autres inventions.
Selon la BAD, sur l’ensemble du continent africain, 50% des besoins énergétiques pour cuisiner ou se chauffer sont satisfaits à partir du bois de chauffe, du charbon de bois, de déchets agricoles ou d’excréments animaux. Une recherche sur la consommation de bois, initiée par Copres, a montré que 90% des familles de l’Extrême Nord du Cameroun n’utilisent que le bois pour la préparation de leurs mets.
Pour relever ces défis en termes de besoins énergétiques, le cuiseur solaire inventé par l’ingénieur de 31 ans apparait comme une source d’énergie innovante et durable qui vise à limiter la propagation des gaz à effet de serre, devant la menace d’épuisement des combustibles fossiles qui est une problématique importante dans le Septentrion.
Interrogé par l’œil du Sahel, l’ingénieur affirme que : « cette invention permet en plus de rendre disponible une énergie de cuisson, de s’affranchir de l’utilisation du bois de chauffe et ainsi limiter la coupe abusive des arbres à des fins d’énergie de cuisson. Dans une Région comme celle de l’Extrême-Nord, on pourra non seulement protéger les espaces agricoles, mais aussi limiter l’avancée du désert ».
Appareil facilement utilisable, à la portée de tous en termes de cout
Jean Materne Ango a saisi cette occasion pour expliquer comment s’utilise son appareil :« Le cuiseur est disposé à découvert (exposé au soleil) et ajusté aux axes prévus à cet effet. Un récipient spécial (absorbeur de chaleur) contenant l’aliment à cuisiner est introduit dans le cuiseur solaire. Une fois la cuisson terminée, on retire le récipient du cuiseur. Notons que chaque utilisateur est préalablement formé à l’usage de l’équipement », renseigne-t-il. La difficulté majeure que rencontre l’ingénieur réside dans la production en grande quantité du cuiseur solaire, à cause des moyens de production.
L’ingénieur n’a pas manqué d’exprimer son besoin en équipements. Ces équipements lui permettront de produire plus et d’affiner l’aspect esthétique du produit. Le cout de cet appareil est à la portée de tous. De même, il est fabriqué en matériaux locaux, ce qui permet de réduire son cout de fabrication. De plus, la seule source est le soleil qui est gratuit, a conclu Jean Materne Ango.