L’expert national tchadien en résolution de conflits appelle à un nouveau tracé de la transhumance pour prévenir les conflits entre éleveurs-agriculteurs au Tchad. Un appel lancé à l’occasion de la journée internationale des résolutions des conflits, journée célébrée les 18 Octobre de chaque année. Selon Baniara Yoyana, expert national tchadien en résolution de conflits, il vaut mieux prévenir les conflits que de les régler. Et pour cause, la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs est troublée par la divagation des animaux dans les zones de culture. Il indique également qu’il serait aussi impérieux que les éleveurs construisent des enclos pour empêcher aux bétails d’aller saccager les champs des agriculteurs.
Selon Baniara Yoyana, des solutions peuvent être envisagées au niveau des intéressés eux-mêmes. Il s’agit, selon lui, de la création d’un comité de réflexion sur la gestion de l’espace mais également des conflits. Ce comité sera composé des représentants des éleveurs mais également ceux des agriculteurs, indique-t-il. Cette organisation doit être impartiale de manière à gérer efficacement les conflits entre ces différents acteurs du développement rural.
A N’Djamena et dans les autres régions du Tchad, les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont récurrents. Ils sont fréquents dans le Chari Baguirmi, le Guera, le Hadjer Lamis et le Ouaddaï.
En Décembre 2016, 7 personnes ont perdues la vie et une vingtaine blessées dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs dans la région du Ouaddaï. A Ngouri dans la circonscription du Lac Tchad, deux personnes ont également été tuées dans les mêmes circonstances le 06 Octobre 2018.