Le paludisme fait en ce moment de ravages dans de nombreuses familles tchadiennes. A N’Djamena la capitale, il ne se passe pas un seul jour ou les structures hospitalières n’enregistrent des décès liés à la maladie.
Les malades affluent par centaine dans les différents centres hospitaliers pour être prise en charge. La quasi-totalité des structures sanitaires sont pleins à craquer. Les cours des hôpitaux sont bondés de malades.
Par endroit, l’on peut apercevoir des malades couchés à même le sol se tordant de douleur et vomissant.
Redouté de tous les tchadiens, le paludisme s’attaque à toutes les tranches d’âges. Nourrissons, enfants, adultes et vieillards, nul n’est épargné.
Afin de protéger les nouveaux nés, le gouvernement et ses partenaires au développement, organise régulièrement la CPS à l’effet d’immuniser ces derniers contre cette redoutable maladie.
Quelques habitants interrogés dans la capitale tchadienne ont dit ne savoir à quel saint se vouer. « En un seul mois, mes quatre(4) enfants ont été terrassés par cette maladie», a indiqué un réparateur d’engins à deux roues à Radio Ndarason Internationale.
D’après Roger, jeune étudiant en droit, la maladie prend une dimension inquiétante. Il a expliqué que le paludisme est devenue presque une ‘‘épidémie’’. «Je suis rempli de rage. J’ai failli perdre une année entière à cause de cette maladie», a vociféré le jeune étudiant.
Une vendeuse de poissons frais interrogées au marché aux poissons dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, a signifié avoir complètement été affaiblit par le paludisme. Elle a déclaré avoir recouvré sa santé après avoir pris plusieurs injections.
Dr Adoum Thiari, responsable du centre de santé ‘‘Bilal’’ interrogé par Radio Ndarason Internationale, a expliqué que 70% de patients reçus dans son centre souffre du paludisme.
Pour lutter contre la maladie, le médecin a conseillé aux habitants d’assainir leur cadre de vie et dormir sous des moustiquaires imprégnées.
Lors de la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées organisés en juin dernier, Mahamat Saleh Diar, coordonnateur du Programme National de lutte contre le paludisme a souligné qu’en 2019, le paludisme a été la cause d’hospitalisation de 39% de cas, et 34% de décès.
Mahamat Saleh Diar a ajouté que chez les enfants de moins de 5ans, le taux de mortalité est de l’ordre de 44%. Chez les adolescents par contre, ce taux est de 70% et 12% chez les femmes enceintes.