Au Niger, les populations de plusieurs régions, en particulier au Nord-Ouest, font face à des attaques récurrentes depuis la disparition de Abubakar Shekau, avec la montée en puissance des groupes islamistes ISWAP et EIGS. La dernière attaque date du 16 aout. Dans l’après-midi de cette journée, les populations du village de Darey Dey, à 45 kms à l’ouest de Banibangou dans la région de Tillabéri, au nord-ouest du Niger, près de la frontière malienne, ont été attaquées. Le bilan fait état d’au moins 37 civils tués. Parmi les victimes se trouvent quatre femmes et quatorze enfants. Ce village subit ainsi sa seconde attaque en moins d’un mois, l’autre ayant eu lieu en juillet. Les dernières attaques dans le pays et dans les zones près de la frontière du Mali, n’ont visées que des civils.
Le 9 août dernier aussi, des populations du village de Falanzandan, dans le département de Banibangou, ont subi une attaque, avec un bilan de quinze personnes mortes. Ces attaques répétitives ont entrainé la fuite des populations de leurs zones d’habitations un peu plus au sud.
Avec les inondations dues aux pluies, le choléra apparait
Par ailleurs, des pluies importantes sont tombées sur la région, aggravant encore la situation humanitaire. Le dernier bilan en date parle de 64 morts, 69.000 sinistrés, 4500 maisons effondrées et 545 cases endommagées, et ce dans 29 départements et 63 communes touchées. Le bilan a été donné par le ministre de l’Action humanitaire et de la Gestions des catastrophes. Les cas de décès surviendraient le plus souvent par suite de noyade.
On craint encore d’importantes précipitations qui pourraient entrainer d’autres inondations dans les prochains jours. Pour l’instant les autorités demandent aux populations d’évacuer les zones inondables ou à risque. Des cas de choléra ont aussi été observés. Rappelons que le Niger fait face aux inondations depuis le début du mois de juillet avec l’arrivée des grandes pluies. La saison des pluies qui s’étend de juin à septembre est souvent marquée par des inondations provoquées par de fortes pluies et la montée des eaux du fleuve Niger, le principal cours d’eau.