Le phénomène Boko Haram est dans les esprits des populations qui bordent le Lac Tchad, mais la menace est perçue différemment selon qu’on se trouve au Nigéria, Cameroun, au Tchad ou Niger. Pour les populations Tchadiennes la menace est réelle, mais c’est le Nigéria, le Cameroun et dans une moindre mesure le Niger qui sont dans l’œil du cyclone.
Pourtant notre reporter Achta Mahamat Ali est allé constater une agréable prise de conscience au sein de la jeunesse « Ndjamenoise ».
Abdoulaye Mahamat fervent musulman qui n’aime pas comment on associe des terroristes et criminels de tout acabit à sa religion de paix. Il s’attelle alors à encadrer les jeunes pour la s sécurité des lieux de culte. Abdoulaye Mahamat dit être satisfait du travail accompli par la jeunesse même si cela est insuffisant. « Nous avons un comité de vigilance qui s’occupe de la fouille au niveau de la Mosquée chaque vendredi et dans les églises chrétiennes tous les dimanches. Il faudrait que cet exercice de sécurité collective se fasse tous les jours de prière. La menace est permanente et on ne sait pas quand et comment ces terroristes de Boko Haram surgissent et opèrent » affirme Abdoulaye Mahamat.
Aboukar Gana Bougar demande aux jeunes de s’unir et d’aller au-delà de la fouille et autres activités pour dénoncer les personnes qui transportent des colis suspects. Une formation des forces de l’ordre à l’endroit de la population en matière de prévention et gestion des actes de terrorisme devrait être dispensée pour la collectivité.
C’est le même avis qu’Issa Abakar, un commerçant de la place qui affirme que le travail de lutte contre Boko Haram est d’abord un travail des habitants avant d’être un travail des forces de l’ordre. « C’est nous qui vivons dans les quartiers et voyons tout mouvement suspect chez nous. Nous devrions préserver la paix retrouvée chez nous puisqu’ailleurs c’est déjà le désordre pour que l’ennemi ne fasse pas tache d’huile comme un effet d’avalanche ou boule de neige au Tchad » termine Abdoulaye au micro de notre reporter Achta Mahamat Ali.
