C’est le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun, Alamine Ousmane Mey, qui a signé le 15 décembre 2021, avec le Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, Abdoulaye Seck cet accord de financement. Les 178 milliards de FCFA serviront à l’interconnexion en électricité du Cameroun au Tchad. Cette interconnexion se fera à travers le Projet d’interconnexion des réseaux électriques (RIS/RIN) du Cameroun et entre le Cameroun et le Tchad (PIRECT).
En clair, l’argent servira à la construction de 1319 KM de lignes de transport dont 795 KM de lignes haute tension et des équipements connexes (postes HT, MT, BT). Nachtigal sera connecté à Houro Oussoa près de Ngaoundéré sur 514 KM. Ngaoundéré relié à Garoua sur 250KM. Quant à la ville de Maroua, elle sera liée à Kousseri sur 191,9KM et Maroua-Yagoua 100 KM. 225kV de 15,2KM entre Kousseri et Gassi au Tchad, d’une ligne de 225kV simple terne, simple faisceau de 20KM entre Yagoua et Bongor dont 13,8KM au Cameroun et 7,2KM au Tchad sera construite. Aussi la réalisation des travaux d’électrification rurale pour l’accès à l’électricité de 478 localités le long des lignes d’interconnexion en complément au projet Perace en cours est aussi prévue.
« Il s’agit de répondre à une préoccupation majeure de l’industrialisation du Cameroun dans une dynamique cohérente, harmonieuse, sur l’ensemble du territoire. Il s’agit de poursuivre l’intégration sous-régionale en faisant, de l’électricité comme d’autres secteurs tels que les télécommunications, un espace de rapprochement des populations du Tchad. Et en même temps de donner un coup d’accélérateur à la transformation structurelle du Cameroun, qui est l’un des piliers majeurs de notre stratégie nationale de développement SND30 » souligne le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun, Alamine Ousmane Mey.
Le projet PIRECT bénéficiera à plus de 540 000 personnes en termes d’accès à l’électricité. Dès sa première année, il pourra injecter 522 GWH d’énergie électrique dans la région du Septentrion, à terme jusqu’à 1800 GWH par an. Par ailleurs, ce projet a déjà bénéficié d’un financement de la Banque africaine de développement.
