Le Tchad est confronté depuis plusieurs années aux défis à relever dans le domaine agropastoral. Les causes, à la base, sont le changement climatique, les conflits fonciers, les tensions frontalières etc. Des réflexions sur l’avenir de la transhumance et de l’élevage s’imposent dans les discussions à haut niveau. Les hautes autorités du pays veulent améliorer la filière avec l’aide des organisations du secteur. Car ce domaine, alimente près d’un tiers de la richesse nationale.
Au regard des rapports sur la mauvaise pluviométrie enregistrée cette années, les défis à relever sont de plus en plus pressants. Agriculteurs et éleveurs sont tous sans ressources. Les premiers vivent les conséquences de la mauvaise récolte et les seconds qui dépendent, en partie des premiers, manquent de pâturage.
Dans ses prévisions, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique propose des changements et une réorientation vers le poulet. « Ces scénarios sont là pour donner une visibilité aux politiques » explique Guillaume Duteurtre, chercheur au Cirad au micro de nos confrères de la RFI. Il ajoute que : « pour se rendre compte que des choix sont possibles, que l’avenir n’est pas écrit, qu’il dépendra très fortement des choix politiques qui seront faits à des niveaux nationaux, régionaux et à des niveaux beaucoup plus locaux dans la gestion des territoires agropastoraux. »
Même si la situation préoccupe les autorités du pays qui se basent sur des textes, beaucoup d’observateurs ne voient pas les choses de la même façon et disent que « Ces textes ne sont plus en phase avec la réalité ».
Pour les autorités tchadiennes, les choix politiques sont clairs : « L’élevage au Tchad est d’une importance capitale. On a intérêt d’abord à ce que les activités agropastorales vivent au Tchad dans l’avenir. Nous n’avons pas d’autres alternatives ou de vision que de faire en sorte que ces activités survivent. » L’élevage au Tchad est régi par la loi 04 de 1959 de 2021 et ce secteur contribue à plus d’un tiers du produit national brut.
