Au moins 21 élèves kidnappés par des hommes armés ont été libérés par la police de l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria. Cela après un échange de tirs avec les criminels, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu. Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont depuis des années le théâtre de gangs criminels, appelés localement « bandits », qui attaquent les villages, volent le bétail, pillent et tuent les habitants.
Ces derniers mois, les bandits enlèvent de plus en plus de voyageurs sur les autoroutes et ciblent davantage les écoles pour obtenir des rançons. Pour échapper aux autorités, les bandits établissent des camps dans la forêt de Rugu, à cheval sur les États de Zamfara, Kaduna, Katsina et Niger (nord-ouest).
Ces bandits, pour arriver à leurs fins, ont monté un barrage routier et enlevé les passagers de cinq bus, dont celui qui transportait les élèves. Les élèves, accompagnés de leur professeur, se rendaient à un séminaire islamique informel dans l’Etat voisin de Katsina. Les gangs sont principalement composés de jeunes hommes de l’ethnie Fulani, qui travaillaient traditionnellement comme éleveurs de bétail nomades et sont pris dans un conflit vieux de plusieurs décennies avec les communautés agricoles Haoussa pour l’accès à l’eau et aux pâturages.
Un jour après l’attaque contre les écoliers, l’armée de l’air nigériane a lancé des frappes aériennes visant les camps de bandits dans l’État de Zamfara, selon un haut responsable, Edward Gabkwet. Le nombre de personnes tuées lors de ces frappes aériennes n’a pas été confirmé. Dimanche dernier, un autre groupe de bandits a tué six habitants de zones rurales lors de plusieurs attaques dans l’État de Kaduna.
Les bandits – par groupes de plus de 150, selon le gouverneur de Katsina, Aminu Masari – semblent de plus en plus organisés et bien armés, malgré les mesures prises par les autorités nigérianes pour endiguer la violence, notamment la désignation récente de ces groupes comme organisations terroristes.