Dans le nord du Mali, des combats violents opposent depuis le début du mois les deux mouvements jihadistes rivaux du Sahel. D’une part, le JNIM (le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda au Maghreb islamique et d’autre part, l’EIGS, la branche locale du groupe État islamique.
Les combats se concentrent dans la zone dite des « trois frontières » (Mali-Burkina-Niger) et plus précisément dans la région de Gao, autour de la commune de Tessit. Dans un premier temps, c’est le JNIM qui a pris le dessus, grâce à de nombreux renforts venus du centre du Mali et du Burkina Faso.
De nombreuses sources sécuritaires, nationales et internationales, des habitants de ces zones et des organisations de la société civile confirment que les habitants de plusieurs villages tels que Tadjalalt, Tinagghy, Bakal ou encore Kaygouroutan ont été forcés au départ. Le JNIM et l’EIGS ont exécuté des civils accusés de collaborer avec le groupe rival. Au moins huit personnes ont été tuées, sans doute davantage, selon certaines sources.