Plus de 140 chefs d’État et de gouvernement sont réunis à Charm-el-Cheikh en Egypte pour tenter de relancer l’action contre le réchauffement climatique. Les dirigeants africains ont appelé les pays responsables des émissions de gaz à effets de serre, à assumer leurs responsabilités en versant les financements promis aux pays pauvres. D’autant plus que ces pays rendent d’immenses services climatiques, notamment grâce à leurs forêts.
Premier dirigeant africain à intervenir à la tribune, le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, s’est exprimé au nom de tout le continent. « Il faut agir à Charm-el-Cheikh pour faire l’histoire et non la subir », a-t-il martelé. L’Afrique doit recevoir les financements promis au nom de la dette climatique et des services qu’elle rend avec ses forêts.
Le bassin du Congo capture plus de 30 milliards de tonnes de CO2, a souligné lui aussi le président de la République du Congo. Selon Denis Sassou-Nguesso, la population congolaise a pris conscience très tôt de la nécessité d’entretenir et d’augmenter le couvert forestier du pays.
De son côté, le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadera n’a pas mâché ses mots envers les pays riches : « Les crises climatiques exceptionnelles de ces dernières années ont eu des effets dévastateurs de grande portée sur la survie de l’humanité. Les pays riches, grands pollueurs, sont les principaux auteurs de cette mise en danger de l’humanité ». A-t-il souligné.