Le centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a organisé une table-ronde sur les techniques de prévention des conflits et le rôle de la société civile, ce mercredi 04 janvier. « Si d’une part des avancées notables et fort appréciables sont observées, d’autre part certains paradigmes laissent encore à désirer. Entre 2021 et 2022 par exemple, l’on a assisté à une spirale de violence qui a conduit à une large effusion du sang », relève le président du CEDPE, Dr Ahmat Yacoub à l’entame de sa communication.
Selon lui, « le bilan des différents conflits qui ont eu lieu en 2022 n’est pas reluisant lorsqu’on compte plus de 20 civils morts au mois de janvier à Abéché, plus de 15 morts à Sandana en février, 207 morts dans la zone aurifère de Kouri Bougoudi au mois de mai, plus de 100 morts à Mangalmé au mois de septembre ». « Le bilan est exhaustif, tant les affrontements armés ont eu lieu intensément et de façon sporadique dans plusieurs localités du pays », ajoute-il.
Il rappelle que les pertes en vies humaines dues aux conséquences de la transhumance et des tensions intercommunautaires au Tchad en 2021 sont aussi particulièrement lourdes, avec 24 incidents signalés à travers le pays. Les affrontements auraient fait 309 morts et 182 blessés, plus de 6500 déplacés sans compter les destructions des biens et des moyens de subsistance. Selon une étude menée par le cluster Protection dans la province du Lac en juillet 2021, les principales raisons des tensions intercommunautaires sont entre autres : l’accès aux ressources économiques (49%), l’accès à la terre (21%) et l’accès aux services (11%).
Avec Toumaï Web médias