Au Tchad, en tournée à l’intérieur du pays, le président de Transition Général Mahamat Idriss Deby Itno, lors de son passage dans la province du Goz-Beida, frontalière avec le Soudan qui est en conflit, a échangé avec la population sur la situation humanitaire née de l’afflux des réfugiés soudanais vers cette province.
En effet, entre 20 et 30.000 personnes ont trouvé refuge au Tchad, selon les estimations de l’Etat tchadien et ses partenaires. Les localités de Koukou-Angarana, Abdi, Tissi et Adé frontières avec le Soudan, comptent à quatre déjà plus de 50 000 réfugiés auxquels s’ajoutent des nouveaux fuyant des violences, sont confrontés aux difficultés d’accès aux produits alimentaires.
En plus de l’accès difficile à l’eau dans cette province, les doléances de la population portent sur l’indisponibilité et la hausse des produits alimentaires qui préoccupent le quotidien.
« Nous, vers les localités Tissi et Adé, c’est la situation humanitaire qui nous préoccupe. Avec le flux des réfugiés soudanais tout devient cher et les produits alimentaires commencent à manquer », témoigne Abdelkerim, ressortissant d’Adré. Pour lui, la province est confrontée à plusieurs difficultés et si rien n’est fait, la situation risque de s’empirer, prévient-il.
Notons que dans son adresse le président a lancé un appel à la communauté internationale afin de venir en aide aux réfugiés mais également à la population hôte dont les moyens de subsistance sont faibles.
Cependant, la question sécuritaire, la paix et la cohabitation pacifique ont été abordées lors d’une rencontre avec les leaders religieux et traditionnels de la province de l’Ennedi Ouest frontalière avec la Libye
A Fada, le président a montré la volonté de renforcer et faire respecter l’autorité de l’État mais également d’être à l’écoute des populations dans cette contrée. « L’Ennedi Ouest est une région stratégique pour le Tchad en raison de ses ressources minières, ses potentialités touristiques, mais également du fait de sa position géographique, à la lisière avec les frontières de la Libye et du Soudan », a-t-il relevé le président
Nonobstant, les doléances de la population de ces provinces portent essentiellement sur l’accès à l’eau, la sécurisation des frontières, l’amélioration du système éducatif et sanitaire et le renforcement de cohésion sociale.