Une délégation de la 3è promotion de l’Ecole de guerre de l’armée de terre du Nigeria reçue en audience par le Président de la République du Mali, ce samedi 03 aout 2019 au Palais de Kalouba. Lors de cette audience, Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas perdu de vu les atrocités causées par Boko Haram dans le Sahel.
Le président Ibrahim Bubakar Keïta a au cours de cette audience, évoqué les torts causés par la secte Boko Haram précisément au Nigeria, au Tchad, au Niger, au Cameroun, et par Al-Qaïda au Mali. « Notre espace, le Sahel, est devenu un lieu de passage et de déversions de ces forces vers le Sud, vers vous. Un lieu privilégié d’accueil, d’aguerrissement et d’agression contre nos pays ». A-t-il soutenu.
Selon le président malien, il est temps que les Etats Africains qui font face au terrorisme revoient leurs concepts, leurs mandats et leur organisation dans l’espace sahélien. « Nous avons compris que des pays comme le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso étaient particulièrement exposés », a expliqué Ibrahim Boubacar Keïta.
Le chef de l’Etat malien a réaffirmé l’importance de la force multinationale Mixte qui œuvre pour déraciner Boko Haram : « Nous avons regroupé dans une mutualisation intelligente nos capacités de défense, dans ce que nous avons appelé la Force conjointe du G5 Sahel, mais qui n’exclut pas du tout la coopération avec tous les pays voisins, tous les pays frères ».
Prenant le Nigeria comme une référence dans la sous-région, le Président Malien a mis en exergue sa coopération transfrontalière avec les pays comme le Tchad et le Niger. Selon lui, la naissance de la force multinationale, G5 Sahel dans le lac Tchad répond à cette nécessité.
Pour le chef d’Etat-major général adjoint des Armées du Mali, le général Abdrahamane Baby, qui a également pris part à cette audience, la synergie dans les actions est vitale : «Notre pensée stratégique a toujours mis en avant l’esprit d’équipe. Un seul doigt ne peut pas prendre une charge, et c’est ensemble que les esprits se complètent harmonieusement pour une meilleure solution», a affirmé l’officier général.
