Au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées mardi 6 septembre 2022, lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire, dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué ce mercredi à l’AFP des sources sécuritaires.
« Des hommes armés ont fait une incursion dans le village de Tassiri, dans la commune de Gorom-Gorom hier (mardi) soir. Malheureusement, sept personnes, tous des civils, ont été tuées », a déclaré une source sécuritaire.
« Plus tôt, dans la même journée de mardi, des éléments d’une patrouille sont tombés, dans l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule, à hauteur de Ounobé », une localité sur l’axe Dori – Kaya, deux grandes villes du nord du Burkina, a poursuivi la même source. Les deux incidents ont été confirmés par une autre source sécuritaire, sans donner de bilan précis.
Ces deux attaques interviennent au lendemain de l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga, toujours dans le nord, dans laquelle au moins 35 civils dont plusieurs enfants ont été tués. Ces convois, escortés par l’armée, ravitaillent des villes du nord soumises à un blocus de groupes jihadistes qui ont récemment dynamité des ponts sur des grands axes routiers.
Dimanche soir, dans un discours à la Nation prononcé depuis la ville de Dori (nord-est), le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir fin janvier lors d’un putsch, avait salué une « relative accalmie » dans plusieurs localités. Mais les attaques restent nombreuses depuis le début de l’année, à l’image de celles de cette semaine.