Au Cameroun, relance des travaux de construction de la route Mora-Dabanga-Kousseri, un axe vital pour les échanges dans la sous-région. La reprise des travaux, interrompus à la suite des attaques à répétition de Boko Haram, suscite beaucoup d’espoirs pour le développement économique et social de cette région frontalière au Tchad et au Nigeria.
Les travaux de reconstruction du tronçon Mora-Dabanga-Kousseri, axe stratégique de 205 kilomètres reliant le Cameroun au Tchad et au Nigeria, sont sur le point de reprendre après plusieurs années d’interruptions causées par les attaques de Boko Haram. Au cours d’une conférence de presse tenue en fin de semaine dernière à Yaoundé, le ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi, a annoncé que ce lundi, 30 septembre 2024 marque l’ouverture des offres pour les quatre dernières sections de cette route.
À cette occasion, Emmanuel Nganou Djoumessi, s’est voulu rassurant en indiquant que les travaux sur le premier tronçon, Mora-Tchakamari, sont déjà en cours avec l’entreprise tchadienne Sotcogoc. Toutefois, les autres sections ont connu des retards liés à des questions techniques et sécuritaires, notamment les menaces de Boko Haram. L’attaque et l’enlèvement de travailleurs chinois en 2014 avaient conduit à l’abandon du chantier par les entreprises chinoises initialement sélectionnées.
Aujourd’hui, avec l’amélioration des mesures sécuritaires et l’appui des partenaires financiers, le gouvernement s’engage à achever cette route essentielle pour les échanges économiques dans la sous-région du bassin du lac Tchad. Une fois achevée, elle permettra une meilleure mobilité des personnes et des biens, contribuant ainsi à la stabilité et au développement de la région, durement éprouvée par l’insécurité.
De leur côté, les populations locales sont impatientes. Elles espèrent enfin que ce chantier, longtemps attendu, apportera un soulagement durable en facilitant l’accès aux services de base et aux marchés régionaux.
Abdoullkarim Hamadou
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