Un commandant Boko Haram du secteur d’Abu Anas s’est rendu à la Force Multinationale Mixte, il y a quelques jours à Kaga Kindjiria dans le département de Fuli dans la région du lac. Abu Anas, c’est de lui qu’il s’agit, s’est rendu avec 11 de ses hommes dont six femmes et cinq hommes ave les armes. L’état-major de la force multinationale l’a présenté mardi après-midi au quartier général de la FMM à N’Djamena. Les témoignages de cet ex commandant Boko Haram révèlent l’existence d’un commandement armé de leur groupe dans la zone frontalière entre le Niger et le Nigeria. Abu Anas justifie leur reddition par le faite qu’ils se sont rendu compte de l’utilisation abusive de l’islam et du coran par leurs recruteurs pour les manipuler. Nous avons cru à leur discours, mais on vu plus tard que ceux que nous faisons est simplement satanique. Moi, je suis Buduma. J’ai tué mes frères, mes parents pour rien. C’est pourquoi j’ai dit à mes hommes de rentrer chez nous pour le construire. J’ai fait quatre ans au sein de Boko Haram sous le commandement de Bakora qui commande les hommes du Niger et le Nigeria. Bakora reçoit ses ordres du chef suprême Aboubaka Shekau.
Dans un appel pathétique en direction de ses ex frères d’armes, il leur demande de quitter ce groupe pour venir travailler pour le pays. Par ailleurs, il affirme qu’il sait qu’il leur est difficile de quitter à cause de la surveillance permanente dont ils sont victimes, mais il les appelle quand même a quitter.
Le chef des refugies Kanuri à Dar el salam pour la reconciliation
Modou Kanouri est le chef du village Djomwane de Baga au Nigeria. Il traverse le lac pour se réfugier dans le camp des refugies dénommés Dar el salam a Baga-Sola au Tchad. De mère boudouma et de père kanuri, il vivait dans ce village de Djomwane avant l’arrivée des boko haram. Lors de la cérémonie de présentation du commandant Abu Anas à N’Djamena, ce chef des déplacés des Kanuki de Baga se rappelle les affres subis par eux a l’arrivée des Boko Haram. Cependant, il appelle à la réconciliation. Il appelle les éléments de ce groupe arme de quitter pour se rallier au gouvernement. Pour lui, ce que font les boko haram ne relève pas de l’Islam et n’accorde aucune bénédiction.
Cheich Saleh Youssouf, Chef des déplacés arabes dans le triangle frontalier Tchad, Niger, Nigeria pour l’arrêt des tueries et des actes d’insécurité.
Cheich Saleh Youssouf est le chef des déplacés arabes dans le triangle frontalier Tchad, Niger et Nigeria qui vivent à Bagasola. Présent lui aussi a Ndjamena a la suite de l’insécurité causée par les Boko Haram a du se deplacer à Bagasola, de l’autre cote du lac. Cheich Saleh Youssouf se rappelle encore des affres causes par Boko Haram chez eux : 36 hommes tués, sept hommes et douze femmes emportés ainsi que 1500 chameau
. Il lance un appel au pardon mutuel et au retour à la vie normal. Selon Cheich Saleh Youssouf, si Dieu pardonne aux humains, pourquoi les humains ne se pardonneraient pas, demande-t-il. Lui aussi affirme que ce que fait Boko Haram ne relève pas de l’Islam, mais a Dieu la responsabilite de donner a tous la récompense aux actes poses.
Le commandant second de la FMM réitère l’appel au ralliement des Boko Haram
Le commandant second de la Force Multinationale Mixte a clôturé la cérémonie par un appel réitéré de la FMM a tous les éléments Boko Haram pour déposer les armes et réintégrer la vie civile.
Mahamat Ali Mouta.