Deux femmes kamikazes se sont fait exploser au milieu d’une foule dans une ville du nord-est du Nigeria, faisant trois morts et huit blessés dans un attentat attribué aux islamistes de Boko Haram, ont rapporté mercredi les services de secours de l’Agence de gestion des urgences de l’Etat (Sema).
La double explosion s’est produite mardi soir à Mafa, une agglomération située à une cinquantaine de km de la capitale régionale de l’Etat du Borno, Maiduguri.
Selon le responsable de l’Agence de gestion des urgences de l’Etat (Sema), Bello Danbatta, les deux femmes ont pénétré dans la ville en se joignant à un groupe de femmes qui partaient chercher du bois de feu .
Le bilan de trois morts et huit blessés donné par M. Danbatta a été confirmé par le porte-parole de la police locale Adamu Mohammed.
Bello Danbatta suppose que l’attentat porte la marque du groupe islamiste Boko Haram qui a régulièrement recours à ce genre de stratégies pour commettre des attaques suicides visant des cibles civiles comme les mosquées, les marchés ou les gares routières.
La dernière attaque suicide des jihadistes remontait à juin où un triple attentat contre une foule regardant un match de football avait fait une trentaine de morts.
En dix ans, l’insurrection de Boko Haram a fait quelque 27.000 morts, plus de deux millions de déplacés dans la région et s’est étendue aux pays voisins du nord-est du Nigeria.
La multiplication des attaques au Nigeria affecte dangereusement les activités et les populations vivant dans le bassin du Lac Tchad et cela entraine des mouvements forcés, accentuant ainsi les besoins en moyens des subsistances.