Le ministère de la Santé publique et de la Prévention avec ses partenaires ont célèbré hier  25 avril 2024, la Journée mondiale de lutte contre le Paludisme. Axé sur le thème  « Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable », l’édition 2024 est une occasion pour le Tchad et ses partenaires, de faire un bilan des activités de lutte, mais aussi, de poursuivre les efforts en vue de protéger davantage les communautés de cette maladie.

Le paludisme est un problème mondial, mais l’Afrique supporte la plus grande  charge de morbidité et mortalité estimé à plus de 85%. D’après le Dr John Eyong, conseiller politique sanitaire de l’OMS Tchad, « cette situation s’explique par des multiples problèmes tels que le changement climatique, les conflits, les crises humanitaires, les contraintes budgétaires et les inégalités ». Le Tchad n’est pas en reste car, malgré les efforts du Programme National de Lutte contre le Paludisme, en 2023, les formations sanitaires ont rapporté 1 727 230 cas de paludisme confirmés sur 5 771 311 nouveaux cas toutes causes et 2 864 décès liés au paludisme sur 10308 cas toutes causes qui classe le paludisme comme le premier motif de consultations (30%).

Ces données montrent selon le Dr Dabsou Guidaousou, secrétaire général du ministère de la Santé, que le « paludisme continue non seulement de présenter directement un danger pour la santé et d’ôter des vies, mais entretient également un cercle vicieux des inégalités ». Il a recommandé d’accélérer la lutte pour un monde plus équitable en mettant fin à la discrimination et à faire participer les communautés à la prise de décision en matière de santé. Explorer davantage ces nouveaux angles permettra selon le Dr Dabsou Guidaousou, d’impliquer chaque Tchadien dans la lutte car, c’est l’affaire de tous.

Le coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme, le Dr Mahamat Saleh Issakha Diar, a pour sa part, formulé un plaidoyer à l’endroit des praticiens et étudiants en médecine pour relever le défi des prescriptions respectant les recommandations du protocole national de prise en charge tout en mentionnant des efforts majeurs réalisés dans le cadre de la lutte.

En rappel, le Tchad sort d’une vaste Campagne Nationale de distribution porte à porte des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide de Longue Durée d’Action totalement digitalisée qui est une première dans la sous-région ou 9 477 509 moustiquaires imprégnées à 19 428 264 personnes dans 3 999 517 ménages couvrant 17 provinces.