Un atelier d’information sur la transhumance a été organisé ce jeudi 15 août à Ndjamena par le ministère de l’élevage et des productions agricoles du Tchad et FAO. L’objectif est de restaurer la paix et le dialogue entre les communautés affectées par la transhumance frontalière et prévenir les conflits intercommunautaires au Tchad et ses frontières.
Au-delà de son objectif ci-haut cité, cet atelier vise à contribuer à la consolidation de la paix à travers le développement d’un pastoralisme dans la zone transfrontalière de Diffa et du Kanem.
Selon le Directeur de l’organisation des professionnels de l’élevage et de sécurisation des systèmes pastoraux, ADIL Béchir, cette rencontre a pour vision d’échanger de façon participative avec les cadres et partenaires sur les actions envisagées dans ces projets en vue d’apporter leur adhésion et contribution.
ADIL Béchir réitère qu’il s’agit d’un cadre de dialogue, d’information et d’échange entre toutes les parties prenantes impliquées dans le dialogue et la cohésion sociale.
Le directeur général du ministère de l’élevage et des productions animales, MBAIDIGUETOLEM Fidèle Molélé a quant à lui, mis l’accent sur les travaux de cet atelier : « ces travaux permettront de mieux sécuriser la transhumance transfrontalière. Les activités prévues représentent une part non négligeable des nombreux efforts fournis pour obtenir des résultats escomptés au Tchad et dans les pays limitrophes, en particulier le Niger et la RCA. Soutient-il.
De l’avis de MBAIDIGUETOLEM Fidèle Molélé, le lancement des activités de ces projets est la manifestation de la volonté politique du gouvernement tchadien à instaurer la paix et la consolidation sociale au Tchad à travers ses frontières. « le Tchad et ses voisins ont besoin d’un cadre de dialogue formel pour avoir de manière permanente et concertée une position commune dans le domaine de l’élevage pastorale » ajoute-t-il
A noter que la partie Est du Tchad est une zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, régulièrement en proie à des conflits entre éleveurs et agriculteurs qui se disputent les terres et les pâturages.
Pour rappel, au moins 37 personnes ont été tuées en trois jours de combats entre agriculteurs et éleveurs, dans le mois d’août lors d’un conflit intercommunautaire dans le Ouaddaï. A cela s’ajoutent les 58 morts et 35 blessés dans les affrontements intercommunautaires ce jeudi 15 aout à Kerfi, dans la province de SILA, à l’Est du Tchad.