Le cancer constitue un véritable problème de santé publique au Tchad. La province du lac Tchad est une des provinces les plus touchées par la maladie. Face à la montée fulgurante du nombre de malades, la Ligue contre le cancer organise régulièrement des campagnes de sensibilisation axées sur la prévention et le dépistage précoce de la maladie. Les campagnes sont organisées à N’Djamena et dans les autres provinces du pays.
Le cancérologue Ali Garandi explique le fort taux de prévalence du cancer chez les femmes tchadiennes par l’utilisation de certains produits cosmétiques tels que les pommades dépigmentantes. Le cancérologue explique que ces produits sont fabriqués à base de substances chimiques nocives pour la santé. Il rappelle également que les types de cancers les plus fréquents au Tchad sont le cancer du col utérin, le cancer des seins et des poumons.
De nombreux facteurs de risque
Dans une revue publiée par le Centre pour le développement des bonnes pratiques en santé (CDBPS-H), les principaux facteurs de risque du cancer sont le VIH, l’hépatite B, le manque d’activité physique, l’abus d’alcool et la vieillesse.
Le Tchad dispose des compétences techniques pour la prise en charge de toutes les formes de cancer, mais l’unique centre de soin qui existe dans le pays fait face à plusieurs défis dont celui lié aux moyens financiers. «Le traitement en matière de cancer coûte extrêmement cher», souligne Dr Ali Garandi tout en ajoutant, que malgré le peu de moyens dont dispose sa clinique, les patients sont normalement pris en charge. Le cancérologue fait remarquer que 90% des survivants du cancer au Tchad sont des patients soignés au pays.
Il faut noter que les autres pays du continent africain ne sont pas épargnés par la maladie. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de dix millions de personnes sont touchées par le cancer en Afrique. L’OMS estime que 5 à 10% des décès en Afrique sont liés à la maladie.