Quatre gendarmes maliens ont été tués et trois blessés, ce 15 janvier, dans une embuscade dans l’ouest du pays sahélien en proie aux attaques djihadistes, a indiqué la gendarmerie. Deux véhicules de gendarmerie ont été brûlés et deux autres, surmontés de mitrailleuses, ont été capturés par les assaillants lors de cette opération menée à Kouala, a-t-elle ajouté. Deux assaillants ont été tués et d’autres faits prisonniers.
La gendarmerie n’a pas précisé dans son message à qui l’attaque était attribuée. Les gendarmes, comme l’armée, les forces étrangères et tout ce qui représente l’Etat sont la cible des groupes djihadistes.
Le Mali subit depuis 2012 la propagation djihadiste et une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire. Partie du nord, la violence touche surtout le centre et l’est et s’étend aux Burkina Faso et Niger limitrophes. Mais elle n’épargne pas l’ouest et gagne vers le sud, alarmant les autres voisins du Mali comme le Sénégal.
Pour rappel, la junte au pouvoir depuis 2020 s’est détournée de l’ancien allié français et de ses partenaires, et tournée militairement et politiquement vers les Russes. Elle affirme avoir acculé à la défensive les djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga déclarait au cours de la semaine écoulée qu’il n’y avait plus de partie du territoire où l’armée ne pouvait plus aller, alors que les autorités reconnaissaient auparavant que deux tiers du territoire échappaient au contrôle de l’Etat.
Ce constat sécuritaire est cependant, contredit par des experts et par un récent rapport de l’ONU selon lequel les conditions de sécurité ont continué à se détériorer dans le centre du Sahel, « en particulier au Burkina Faso et au Mali ».
Avec Africanews