L’ex-rébellion touareg malienne sollicite de l’Algérie et des autres médiateurs internationaux une “réunion d’urgence” dans un “lieu neutre”, pour examiner l’accord pour la paix dans le nord du Mali dont elle a dénoncé récemment “la déliquescence”.
En effet, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) est une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l’Etat malien avant de signer avec lui l’accord de paix dit d’Alger en 2015.
La CMA se dit “reconnaissante des efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie et ayant abouti à la signature” de l’Accord “depuis bientôt huit ans”, dans une correspondance au ministre algérien des Affaires étrangères Ramtan Lamamra. Elle sollicite “une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale dans un lieu neutre”, dans ce texte signé par son président Alghabass Ag Intalla. Cette demande “se justifie par le besoin d’un examen décisif de (la) viabilité” de l’accord signé en 2015, ajoute ce texte.
La CMA avait “dénoncé” la “déliquescence” de cet accord et appelé ses garants internationaux à “éviter une rupture définitive” entre ses parties, dans un communiqué publié vendredi à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif tenu entre mercredi et vendredi à Kidal, son fief dans le nord du pays. “Il est regrettable d’avouer” que “l’accord de paix “pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients (des) parties capitales pour sa mise en oeuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, la médiation (algérienne) et la communauté internationale garante de son application intégrale”, avait-elle dit dans ce texte.